naissance : gamine foley a vu le jour il y a trente-et-une années, un samedi pluvieux au cœur de la campagne anglaise. début du mois de mars, le onze si l'on souhaite être exact : journée orageuse pour le père qui verra sa femme mourir en couche.
origines, nationalité : rien d'extravagant, et pourtant - l'angleterre qu'on pensait ne jamais quitter, l'heure du thé et la pluie adorée, remplacée en quelques années par l'odeur d'huile des fastfoods et du mauvais café. double nationalité qu'elle accepte avec plaisir. sa majesté la reine pour un passé oublié, et le rêve américain comme un futur incertain.
statut civil, orientation : elle a parfois l'impression de le voir — d'entendre ses pas dans l'escalier et sentir sa main se glisser sur sa taille pendant la nuit. mais la froideur du lit au petit matin la rappelle toujours à l'ordre : il n'est plus là, emma, il n'est plus là pour s'occuper de toi. alors elle se mord la lèvre, regarde la bague qui trône encore à son doigt, se répète le mot veuve en boucle, comme si ça allait l'aider à accepter. encore incapable de regarder qui que ce soit d'autre, il n'est plus là et pourtant il ne la quittera pas.
occupation : $$$$, elle n'a jamais eu à se plaindre, emma. parce qu'il était dans l'armée et que certaines choses leur était payé - parce qu'elle était rédactrice en chef et pouvait exercer comme elle le voulait. et si la compensation de l'armée suite au départ de son bien aimée lui permet de vivre très confortablement avec les économies des années passées, il est évident pour quiconque la connaît que l'argent ne remplacera pas le malheur survenu avec son départ.
situation familiale : maman est décédée le jour de sa naissance, et peut-être qu'emma ne se l'est jamais pardonné - son père, lui, ne lui en a jamais tenu rigueur. la famille a continué d'évoluer avec les années, et elle a finalement acceptée le remariage de son paternel, décidant que seul importait son bonheur. elle a pu fonder sa propre famille, aurait aimé voir celle-ci grandir à nouveau, mais il semblerait bien que les foley n'ai pas cette chance... veuve, un enfant à charge.
à meadow oaks depuis : elle avait quatorze ans quand elle a emménagé dans la région, adolescente turbulente qui eut du mal à accepter quitter son angleterre adorée. mais elle s'est habituée, son accent s'est petit à petit effacé, et si l'on sent dans certaines intonations qu'elle n'est pas d'ici, meadow oaks est malgré tout son chez elle, désormais.
trois choses favorites : elle aimait la douceur de sa peau contre la sienne, l'odeur de son after-shave après la douche, la largeur des tee-shirt qu'elle lui empruntait.
groupe : renard.

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traits de caractère: elle a toujours eu cette image de fille calme, emma, de fille sage — pas sage parce qu'elle ne faisait pas de bêtises, parce que dieu sait qu'elle a donné du fil à retordre à son père!, plutôt sage parce que c'était toujours vers elle qu'on se tournait quand on avait besoin de conseils. elle écoutait toujours attentivement, semblait ne jamais être à court de solution. un aspect empathique qu'on connaissait bien, une propension à faire le bien. c'était une fille organisée, le genre qui aimait avoir tout sous contrôle, adoratrice des listes qu'elle appliquait toujours à la règle. pas capable d'être prise au dépourvu, emma, on évitait les contre-temps, les retards extravagants — mais on l'aimait toujours pour ce qu'elle était, authentique, sérieuse, malgré tout capable de faire des concessions. grandir sans figure maternelle l'aura forgé, lui aura permit de se trouver, fille à papa un peu trop capricieuse. et personne ne voyait ses faiblesses, à emma, personne ne la voyait craquer. il n'y avait que simon pour la voir pleurer, que simon pour savoir comment la réconforter. et maintenant qu'il est décédé, elle ne sait pas si elle sera capable de ne pas sombrer.