(♂) au choix / 27-28 ans, garagiste, célibataire libre.
il était nouveau dans le coin. un gamin paumé, trimbalé de foyer en foyer pour finir par atterrir chez un vieil oncle qu'il connaissait à peine. lui, c'était pas un mauvais garçon, juste un pauvre gosse complètement perdu, peut-être mal influencé. loin de sa vie citadine, il s'est retrouvé en pleine cambrousse alors que l'âge ingrat de l'adolescence faisait des ravages. il y a pris ses marques, tout d'abord auprès de son oncle et de sa femme, qui sont devenus, peu à peu ses figures parentales. y avait le garage automobile de son oncle également, où il aimait traîner. là-bas, il se sentait utile, il apprenait et pouvait se servir de ses dix doigts de manière utile... il s'y sentait bien. peut-être même mieux qu'à l'école... et pourtant, il devait continuer à s'y rendre. un lycée assez banal, sauf que cette fois, il avait promis à son oncle de faire des efforts. alors, il s'est fait quelques amis, tentant de mettre de côté sa rébellion. pas l'élève idéal pour autant. et puis, y avait elle. miss-je-sais-tout. assez insupportable derrière son joli minois. une chieuse de première qui se mêlait de tout et de rien. moïra blackwell. elle se retrouva à devoir lui donner des cours particuliers, sous l'ordre d'un professeur. lui, peu attentif. elle, trop impatiente. ça a fait quelques étincelles. rien pour les lier si ce n'est cette manière de taquiner l'autre. finalement, c'est devenu un jeu, leur manière de communiquer. ils se sont perdus l'un dans l'autre, sans jamais réellement réussir à se l'avouer. trop fiers, ils n'étaient pas si différents, finalement. et puis, y a eu ce baiser, échangé peu de temps avant que la brune ne parte faire ses études à chicago. un geste qu'ils ont mis sur le dos de l'alcool ingurgité durant cette fête de fin d'année organisé par un camarade de classe.
les années se sont écoulées, et ils font chacun leur vie de leur côté. moïra est revenu à meadow oaks il y a plus d'un an et lui, il a repris le garage de son oncle. parfois, ils pensent l'un à l'autre, comme le doux souvenir d'un époque révolue... peut-être quelques regrets, des sentiments pas tout à fait envolés... et puis, y a cet article que moïra doit rédiger pour le journal local, à propos du garage tenu par le jeune homme. loin de ses envies journalistiques, elle n'y met absolument pas du sien. lui, il retrouve la gamine qu'il a connu. les automatismes reviennent. des vacheries balancées et des sourires finement cachés... finalement, rien n'a réellement changé...
suggestion d'avatars : j'ai pensé à nekfeu.

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